CONVENTION EN FINLANDE (suite)

Comme promis quelques anecdotes croustillantes.

L'hôtel était original mais confortable. Nous y restions confinés car en ce début septembre, il faisait déjà froid pas plus de 8 à midi et négatif à partir de 16 heures.
Un point fort, le buffet était génial : excellent saumon fumé ou grillé, grosses gambas, poissons cuits ou saur, ragouts, etc.
Le soir, après les concerts, les finlandais se précipitaient au bar et engloutissaient des litres d'alcool sous prétexte qu'après une heure du mat, on ne pouvait plus rien picoler...
Des jeunes filles passaient avec des paniers et nous offraient des petites boites vertes où on lisait "After Nine". Je me suis précipité pensant à du chocolat à la menthe, et bien non, c'étaient des préservatifs... Et c'est là que nous avons constaté que quelques péripatéticiennes accueillantes rodaient dans les couloirs de l'hôtel...

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Cette photo a été prise le jeudi soir. Comme il n'y avait pas de concert, nos hôtes avaient prévu une soirée de gala avec buffet et orchestre local.
Hélas, les musiciens étaient très mauvais. Ils ressemblaient à des êtres du Neandertal, vêtus de vestes en peaux avec des franges... Leur matériel était de qualité mais leur jeu pas vraiment à la hauteur.
Las de cette bouillie auditive, Marcel, Romane, Thom, Martin et Buster montèrent sur scène à l'occasion d'une pause, se saisirent des instruments, et se mirent à jouer. Les conversations cessèrent. Les morceaux s'enchainèrent à la grande joie des spectateurs. Heureusement, les musicos locaux n'ont jamais pu récupérer leurs instruments avant l'heure de l'extinction des feux...

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Ce soir-là, un finlandais me dit dans un anglais rocailleux : "Je t'offre notre boisson nationale". Moi qui ne suis pas trop alcool, je n'ai pu refuser. On m'a servi un grand verre sombre, il faisait sombre autour du bar. Le Gars a bu  d'un trait et m'a fait signe. Prudent, j'ai humé, ça sentait la gnôle de betterave, j'ai trempé mes lèvres dans le verre, et horreur, ça avait un goût horrible. Je me suis gardé d'avaler la gorgée. Un signe de remerciement au gugusse et j'ai attendu qu'il ait tourné les talons pour cracher la mixture dans un pot de fleur.
La recette de leur breuvage national : prenez de l'alcool blanc, très fort,  et ajoutez-y une grosse rasade de concentré de jus de réglisse. Remuez... Hélas, oui !

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Le dimanche à midi, nous avons été invités à une grillade-partie dans une ferme modèle. Nous avons été accueillis par une famille de "gorilles poilus et hirsutes", dépassant les deux mètres de haut et madame le maire.
Le paysage était magnifique. Il y avait une centaine de lacs alentour. J'ai dit à Romane "C'est bizarre, il n'y a pas de vent et on dirait qu'il y a des moutons"... Mon pote m'a toisé de haut "T'es con ou quoi, c'est de la glace !". BRRRRR.
Et là, la mairesse, flanquée de l'homme des cavernes, nous entraina pour admirer les œuvres de ce dernier : des saunas en terre argileuse remplis d'une épaisse fumée noire de bois humide qui se consumait.
Circonspects, on se tenait sur le pas de la porte. Alors nos hôtes qui étaient déjà à l'intérieur lancèrent "Venez" en se mettant totalement à poil ! Là, on s'est sauvés en courant. Pensant qu'on était des sous-hommes, ils ont fermé la porte, sont restés une dizaine de minutes à se faire enfumer et tout à coup, ils sont sortis en courant et ont piqué une tête dans un lac avec glaçons. Aïe aïe aïe...
Nous, les invités, avons préféré siroter un whisky avec glaçons...