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Robert The President
11 septembre 2008

LES BFIM's FONT LEUR CINEMA

Je ne sais plus ni pourquoi ni comment nous avions été choisis pour tourner dans un court-métrage au "Jour et Nuit".
Je ne me souviens pas non plus du sujet du film ni même s'il est paru sur les écrans.
Cependant,
nous avions pris un pied pas possible à tourner dans ce "délire juvénile" !

03_les_bfims_cinema

Puis, arrivèrent les contrats avec les bases américaines.
Chaque base disposait de plusieurs clubs, prétextes aux beuveries nocturnes des militaires désœuvrés. Chaque club était géré par un manager qui triait les participants sur le volet : aucun mélange de classe ni de couleur n'était toléré…
L'amusement numéro un des soldats consistait à picoler scientifiquement : chaque bière était servie avec un petit verre de whisky qu'ils laissaient tomber dans la choppe et hop ! A partir de 22 heures, ils étaient tellement cuits qu’ils n’entendaient pas plus nos fausses notes que les bonnes d'ailleurs…
Nous jouions les samedis soirs et à chaque fois, nous devions signer un contrat en 9 exemplaires... On commençait à 20 heures pour finir à une heure du matin, toutes les 45 minutes nous avions une pause d'un quart d'heure durant laquelle nous pouvions manger, boire à volonté et écouter les disques à la mode…
 
Un soir, à la base de Kénitra, mon ampli rendit l'âme en plein milieu de la soirée. Le manager me conduisit dans un immense hangar où gisaient des montagnes de carcasses électroniques périmées partant pour la casse. Il me fit signe de choisir. J'ai pris un ampli de 100 watts qui a fait mon bonheur pendant de longues années.
 
Un autre samedi soir, le club était enfumé, les esprits étaient embrumés par l'alcool et moi, je jouais tranquillement sur le bord de la scène. Soudain, un GI immense tituba vers moi, planta ses yeux dans les miens vu que j'étais sur l'estrade et dit d'une voix chargée en vapeurs d'alcool : "Who is the blue ball bastard ?" que j’ai traduit littéralement par : "Qui est le bâtard aux couilles bleues ?".
Pensant qu’il me cherchait querelle, j’ai dégrafé la sangle de ma guitare, j'ai agrippé le manche des deux mains et j'ai bravement répondu : "YOU !".
Il a tourné les talons puis il est revenu avec une choppe de bière qu'il m’a tendue avec une grimace souriante !?!
Des sueurs froides perlaient le long de mon dos...
 
Une vingtaine d'années plus tard, à Nashville, Thom BRESH m'a donné une explication à cette anecdote : "Lorsque tu flirtes un bon moment avec une nana et que tu ne conclus pas, tu as très mal au bas ventre. Aux USA, on appelle ça : avoir les COUILLES BLEUES !" Sic.

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Robert The President
  • Adolescent, je suis tombé en amour avec Dame Guitare. En retour, elle m'a apporté joie et bonheur. Aujourd'hui que les clameurs se sont tues, j'ai eu envie de raconter cette belle histoire à mes petits-enfants, et rendre hommage à Chet et à Marcel.
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